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1969, mais ce qu'il y a c'est que Bakorel disait que cette base existait depuis plus longtemps que ça, je ne sais même plus combien, il faudrait que je retrouve mes notes. Tu fais bien d'écrire, on oublie si vite... Bref, ensuite on s'est finalement fait repéré, et il a fallut qu'on utilise des armes pour s'en sortir. Moi je me suis faite touchée, et puis j'ai perdu connaissance, et quand je me suis réveillée c'était dans le sous-sol de Sydney.

- Au même endroit que moi.

- Oui, je pense. Moi je suis sortie du tube en premier, et j'ai réussi à sortir, mais vous deux, toi et Erik, vous êtes sortis trop tard, et ils vous on sans doute tué avant que vous ne vous réveilliez. Ensuite ils ont fait croire que ton corps avait été retrouvé dans les rue de sydney, ils ont dit que des voyous t'avaient tué de plusieurs balles. Mais ces salauds, c'est eux qui t'ont tué !

- Mais cette organisation, c'est un peu la police non ? En tout cas ils ont des relations ?

- On ne sait pas trop, apparemment oui, ils ont des relations de partout, et ils semblent tous connectés les uns avec les autres.

- Et donc ça s'était quand ?

- Le 3 janvier. Nous nous sommes fait enlevé le 22 décembre 2002, et on a retrouvé ton corps le 3 janvier 2003. Moi je suis sortie le matin du 2 janvier. Je suis restée à l'hôpital seulement quelques heures, j'avais tellement peur qu'ils viennent me tuer, je suis tout de suite partie. Je me suis trouvé quelques habits, et je suis restée autour du palais du gouvernement pendant deux jours. La police m'a retrouvé, j'ai inventé une histoire, que je m'étais faites enlevée, que j'étais perdue. Mais ils ne m'ont pas trouvé par hasard, ils m'ont interrogé sur toi. Ils m'ont appris que tu étais mort, et puis, ils m'ont permis de rentrer avec toi en France, c'est moi qui ai ramené ton corps à tes parents... Mais, c'était dur parce qu'ils ne parlent pas anglais, et moi je ne parle pas bien Français... Mais... J'ai réussi à contacter Deborah, elle est venue en France elle-aussi. Nous avons beaucoup parlé, et nous avons décidé de ne rien dire, de ne rien dire parce que... Je crois qu'on avait peur, surtout, on ne savait pas

quoi faire, et on se disait que si tes parents ne savaient rien, ils ne leur feraient sans doute pas de mal. Cette organisation avait l'air tellement puissante, on ne savait vraiment pas qu'est-ce qu'on pouvait faire. Mais c'était dur pour tes parents, et je ne savait pas trop comment les consoler. J'ai vu ton frère aussi, j'ai pu parler un peu avec lui, mais je ne lui ai pas raconté l'histoire. J'ai aussi rencontré tes collègues de Mandrake. J'ai tout raconté à Deborah, par contre, parce que je ne pouvais pas tout garder pour moi toute seule, et puis elle connaissait déjà le début de l'histoire. Je ne suis restée que quelques jours en France, je suis rentré vers le 10 janvier. Deborah est retournée au Texas. On s'est un peu écrit, et puis moins. J'avais aussi peur qu'ils ne lisent mon courrier. J'ai tenté de faire croire que je ne savais rien, que je t'avais juste rencontré à Melbourne, mais que je ne connaissais pas tout ce qui t'étais arrivé.

- Ils t'ont suivi ?

- Je crois, mais je ne suis pas sûre. Je ne sais pas trop. Mais j'étais très prudente.

- Tu n'as parlé avec personne d'autre que Deborah ?

- Avec Martin, enfin plus exactement il a retrouvé ton récit sur son ordinateur quand il est rentré, juste après qu'on se soit fait enlevé, donc il a pu connaître l'histoire. Ensuite je lui ai raconté pour la Lune, mais c'est tout.

- C'est quand même incroyable... Comment j'ai pu me retrouver de nouveau dans ces tubes ?

- Aucune idée, peut-être qu'ils voulaient t'interroger de nouveau, ou peut-être comme tu étais mort cette fois ci la guérison a pris beaucoup plus de temps. Pourtant ton corps à bien été ramené en France, je l'ai vu à ton enterrement.

- C'était peut-être un faux.

- Tu veux dire une copie ? Oui, peut-être, je n'ai pas vraiment vérifié. Mais c'est vrai qu'ils auraient pu garder le vrai ici dans un tube et envoyé un mannequin ou je ne sais pas quoi à la place. Après ce que j'ai vu sur la Lune, je veux bien croire n'importe quoi.