mais avait-il le choix ? Il voulait oublier, tout oublier. Mais qu'allait-il donc bien pouvoir trouver ?
- Il t'a donné les renseigments des RG ?
Il n'avait même pas entendu Stéphane revenir. Il se retourna et posa son café bien trop chaud entre le clavier de son ordinateur, qui avait déjà bien dû recevoir une vingtaine de cafés, il aimait ça, répétait Thomas à chaque fois, et le tas de paperasses, de cartes, de notes griffonnées qui délimitaient les quelques centimètres carrés d'espace libre sur son bureau. Il s'assit et regarda Stéphane :
- Non, il les a ?
Stéphane contourna son bureau, qui se trouvait à droite de celui de Thomas, un peu plus petit, il avait été rajouté après coup, mais beaucoup plus rangé.
- Je crois qu'il m'a dit qu'hier ils n'avaient rien trouvé mais ce matin ils devraient avoir le dossier.
Mais non. Rien, rien du tout. Les Renseignements Généraux n'avaient rien. Nom, empreintes ou photos n'avaient rien donné. Seth Imah n'avait pas d'adresse, pas de date de naissance, n'avait jamais travaillé nulle part. Seth Imah n'était pas connue, n'était pas française, pas européenne, et, comme ils l'apprendraient dans deux jours, n'existait dans aucun des pays membres d'interpol, pas sous ce nom, du moins. Mais les recherches basées sur sa photographie, plus longues, ne révéleraient rien non plus.