jour ainsi, il nous faut nous reposer, il nous faut manger, la nourriture que nous avions préparée nourrit les poissons, et nous avons bien d'autres choses à faire que les pêcher.
"Ils vont bien s'arrêter un jour ! finie par lancé Sarah, exténuée."
"Sans doute quand nous serons morts, oui, ce qui ne saurait tardé si nous ne trouvons pas vite un moyen de nous en sortir."
"Sortons de l'eau, propose Sarah, il n'y a toujours aucun grillé de l'autre côté, simplement les quelques uns qui ont pu traverser, nous n'aurons qu'à fuir les oiseaux, si on trouve une forêt nous serons tranquille."
"C'est risqué, lui dis-je si jamais les grillés de la rive gauche ont simplement du retard, on se fera piégé."
"Oui mais ici nous ne tiendrons pas !"
"Énavila et moi nous marchons avec difficulté, on ne pourra pas courir, si on se fait surprendre, on est foutu."
"On est foutu ici aussi, j'en peu plus !"
L'eau du fleuve est assez froide, et si ma combinaison me protège efficacement, Énavila doit mourir de froid. Sarah a raison, nous ne tiendrons pas, ici, mais sortir, c'est devoir soutenir les attaques des oiseaux-lézards.
"Vous voyez un endroit où on pourrait se cacher sur la rive gauche ?"
"Après la rive, ce sont des terres cultivées on dirait, il n'y a que quelques haies. Il y a peut-être des habitations où se cacher, mais on ne voit rien d'ici, il faut sortir."
"Bon, on peut déjà tenter de se rapprocher du bord, on sera toujours à temps de revenir dans l'eau."
Nous nageons tant bien que mal, en bataillant encore avec ces maudits grillés qui s'approchent de trop. Nous étions encore loin de la rive ; la sortie de l'eau est sportive, les oiseaux se déchaînent,
nous devons nous accroupir sous nos quatre barres en forme de bouclier pour soutenir leurs attaques. Nous avançons doucement vers une haie d'arbres, contre lesquels nous plus plaçons pour faire une pause. Ils nous offrent une maigre protection, mais au moins nous pouvons faire un points sur les alentours.
- Il n'y a pas l'air d'y avoir grand chose, là-bas, peut-être, on dirait qu'il y a un mur.
- Oui, ça a l'air d'un mur, peut-être une route comme au premier village, mais c'est loin, et complètement à découvert.
- Attention ! crie Sarah.
Un grillé qui est parvenu à franchir le fleuve nous saute dessus, mais Énavila l'évite de justesse, l'assomme une première fois avec le bouclier, puis lui tranche à moitié la tête avec une lame qu'elle fait pousser sur celui-ci. Je la couvre pour la protéger de ces cons d'oiseaux qui ne cessent pas de nous tomber dessus.
- On ne peut pas rester là, qu'est-ce qu'on fait ? Il n'y a que cette route ou ce mur, sinon il faut continuer à suivre le fleuve.
- Allons vers le mur, on verra bien.
La traversée des champs ne se fait pas sans danger, ces satanés oiseaux se relèvent après être tomber, et ils pincent avec leur bec. Ils sont faciles à tuer, mais il y en a tellement, c'est à se demander d'où ils viennent. Nous nous approchons péniblement du mur, qui s'avère bien être une route comme nous avions déjà vu au premier village. Nous décidons finalement de suivre la route dans la même direction que le fleuve, même si celle-ci s'en rapproche petit à petit. Une petite colline nous empêche de voir l'extrémité de la route, qui se révèle être un village, comme nous l'avions supposé.
- Il doit y avoir un port, comme les autres, on peut tenter de rentrer par là.
- Il doivent surveiller, d'autant que tous les grillés sont en train d'arriver sur eux.