page 254 le patriarche 255











Je me réveille dans un long gémissement, j'ai un terrible mal à la tête.

- Oh, j'ai mal partout...

Je suis encore dans mon tube, il est ouvert, de la lumière de l'extérieur passe par une brèche sur le haut du caisson, le vaisseau a dû en prendre un sacré coup ! Je peux respirer, même si je suis un peu essoufflé. Je me redresse doucement, j'ai des courbatures de partout. Je dormirais bien encore un peu. Enavila est Sarah ne sont plus là ! Mince !

Je m'extirpe de ce satanée tube, à moitié ouvert. Le sas vers le cockpit et ouvert, mais je ne pense pas que je pourrais sortir par là, c'est complètement défoncé de l'autre côté.

- Oh ! Oh ! Vous êtes où ?

Pas de réponse. Je jette un oeil de l'autre côté du sas, tout l'avant du vaisseau est écrasé, il y a un peu de lumière qui me parvient d'un côté, je pourrai essayé de me glisser. Je reviens dans le caisson, la brèche n'est pas suffisante pour que je puisse passé, en plus je risquerais d'être embroché sur les bout de métal déchiqueté, ce serai pas top comme fin, surtout si on vient de sortir indemne d'un crash.

Si elles sont arrivées à sortir je vais bien y parvenir aussi. Je me glisse dans le cockpit et tente de me faufiler dans le petit passage que j'ai repéré. Aucune chance, c'est bien trop étroit, je ne passerai jamais. Même si elles sont peut-être plus fines que moi, j'ai du mal à croire qu'elles aient pu passer par là.

- Eh oh ! Vous êtes là ? Comment êtes vous sorties ?

C'est pas possible ! Je tente de passer par d'autre endroit, mais sans succès, tout est complètement broyé et compressé. Je reste pensif un instant dans le caisson, il y a peut-être une porte ou un sas qui s'ouvre. Je tente d'ouvrir le vaisseau avec mon bracelet, mais rien.

- Vaisseau, merde, ouvre toi ! Tu vas pas me laisser crever là dedans !

Aucune réponse.

- Saloperie de vaisseau !

Je commence vaguement à avoir un peu de claustrophobie, coincé là-dedans. Je ne sais même pas ce qu'il y a à l'extérieur. Si ça se trouve elle se sont barrées, ou elles se sont faites bouffer par je ne sais quelle bestiole. Je tente de regarder par la brèche du caisson, mais je ne vois qu'un petit bout de ciel bleu ; ce qui est déjà tout de même un point positif.

J'essaie de pousser les parois, mais impossible, c'est du solide. Ce n'est sans doute pas pour rien si je suis toujours en vie, c'est que ce fichu caisson doit être fait avec un machin super dur.

Bon qu'est-ce qu'elles foutent, elle sont où là ?

- Eh oh ! Les filles !

Je crie pendant bien dix minutes, puis après une nouvelle tentative raté de sortie par le cockpit, je me rallonge dans mon tube pour réfléchir un peu. Impossible de me rendormir, rien que l'idée d'être bloqué là-dedans m'insupporte. Je tente de me calmer, je me concentre sur ma respiration, respire par le bas du ventre, diminue mon rythme cardiaque. Après tout attendons un petit moment, elles sont peut-être aller faire un tour, comme je n'étais pas réveillé, elles m'ont laissé ici.

J'arrive finalement à m'endormir, et ce sont leurs voix qui me réveille.

- On dirait qu'il dort toujours, tu crois qu'il a été blessé ?

- Non je ne pense pas, son tube le donnait en bonne...