réveiller et passa un peignoir avant d'aller ouvrir en présentant une tête ébouriffée associée à une humeur grincheuse.
- Billy.
Il l'embrassa, elle se laissa faire.
- Deborah, je viens à propos de ce que je t'ai dis hier soir, tu sais...
Elle le coupa.
- Hier soir ? Ah oui, tu sais Billy...
Il la coupa à son tour, puis ils parlèrent en même temps :
- Je sais que le mois de février approche, mais on peut juste prévoir ça pour un peu plus tard, je...
- Je crois que je n'ai pas envie de me marier...
Ils restèrent silencieux un instant, Deborah regrettant de ne pas l'avoir laisser parler, elle aurait pu remettre à plus tard la discussion, Billy regrettant d'être venue, il n'aurait pas dû la réveiller, elle était toujours de mauvaise humeur le matin, bien sûr qu'elle allait dire non !
- Je suis désolé, je te réveille, peut-être que tu préfères qu'on en parle un peu plus tard.
Il avait mal, tellement mal de dire ces mots, il l'aimait, il l'aimait tellement, il aurait fait n'importe quoi pour elle.
- Ce que je veux dire Billy, c'est que ta proposition m'a surprise, je ne m'y attendais vraiment pas, et je pense que pour l'instant je ne sais pas encore trop ce que je veux, je ne veux pas te dire non, mais je ne veux pas te dire oui non plus, ce n'est pas que je ne t'aime pas, c'est juste que je ne sais pas, tu comprends ?
- Oui.
Il n'avait rien compris.
- Tu veux prendre ton petit déjeuner avec moi ?
Elle avait déjà déjeuné, lui aussi, mais elle avait de nouveau faim, Billy pas vraiment, mais que ne ferait-il pas pour juste rester près d'elle, elle qu'il ne voyait que trop rarement, elle qui le fuyait, presque, avait-il l'impression.
Billy suivit Deborah dans la cuisine, elle sortit de quoi faire plus qu'un bon petit-déjeuner, elle mourait de faim. Pourquoi, pourquoi mourait-elle de faim ? La carte, le mail, oui ! Ah, il lui fallut sur le champs aller dans le bureau pour vérifier. Pas de réponse, ah ! Elle revint pensive vers la cuisine, Billy crut qu'elle était triste, et il crut que c'était de sa faute. Il ne savait pas quoi dire, et Deborah avait la tête ailleurs.
Finalement, après avoir à peine touché son muffin, il prétexta qu'il avait quelque chose à faire et partit, ne pouvant plus supporter le silence de Deborah. Il la haïssait, parfois, d'être si distante, si froide, si cruelle envers lui. Il ne demandait pourtant pas beaucoup, un peu d'amour, qu'elle lui dise qu'elle l'aime de temps en temps. Elle ne lui disait jamais, peut-être une fois ou deux depuis quatre ans qu'ils sortaient ensemble. Même quand il lui faisait l'amour, elle ne se laissait pas aller à lui avouer... Il ne savait vraiment pas quoi faire. Il savait très bien qu'elle était la femme de sa vie, qu'elle ne pouvait être qu'elle, mais il savait aussi qu'il en souffrirait pour le reste de ses jours, qu'elle reste avec lui ou pas...
Deborah le raccompagna jusqu'à sa voiture et se blottit dans ses bras pour lui dire au revoir. Il savoura cet instant et oublia presque tous ses doutes. Elle lui laissa un baiser et il partit, souriant. Deborah aimait bien Billy, il était gentil, grand, pas mal foutu, plutôt mignon. Mais il n'avait pas de caractère, pas assez, elle avait sans doute besoin d'asservir un homme avec un peu plus de difficulté, Billy était trop gentil, beaucoup trop. Elle avait besoin de confrontation, sans doute un complexe résiduel de sa relation avec son père.
C'était sans doute la raison de ses échecs sentimentaux. Elle avait toujours cherché des hommes grands, beaux et forts, sans vraiment se préoccuper de leur caractère. Ylraw avait cassé cette idée là, elle