page 432 le patriarche 433

- Vous n'allez tout de même pas vous laisser berner par ses manoeuvres ridicules !

Mélinawahaza se lève :

- Répondez, Goriodon, savez-vous la vérité concernant ce prétendu virtuel ?

Goriodon hésite. Il s'assoit. Il bafouille, il commence à répondre oui, puis se rétracte.

- Non.

Il est sincère. Metthios est offusqué, le Congrès s'enflamme :

- Manipulation ! Il allait répondre par l'affirmative ! Il nous trompe ! C'est à lui qu'il faut faire une introspection !

Symestonon commente :

- Un peu de bazar, enfin, j'en venais à désespérer.

Je lance un sym a Pénoplée :

"C'est clair qu'il attire le respect le vieux."

"Des fois il dit des trucs mieux, pourtant."

Énavila sourit. Une autre personne entre en scène et tente de calmer le jeu :

- Voyons ! Voyons ! Avant d'en arriver à de tels extrêmes, peut-on simplement l'interroger plus en détail ?

Metthios est déchaîné :

- Mais il ment ! C'est une évidence ! Il ment comme nous a déjà menti Énavila ! Ils sont de mèche ! C'est une aboninable mise en scène !

Énavila explose :

- Ah non ! Que l'on ne m'associe pas avec ce reptile gluant !

Le Congrès devient la scène d'une incompréhensible

cacophonie. Mais elle ne dure que quelques secondes, rapidement Goriodon coupe la parole à tous et tente de mettre de l'ordre.

- Soit. S'il me faut me livrer à une instrospection pour satisfaire le Congrès, je ne peux que me plier. Mais tentons de conserver la tête froide.

Metthios demande la parole. Goriodon hésite un instant puis la lui donne :

- Si les doutes de Yamwreq sont fondés, comment pourrions-nous alors être sûr que ce ne sera pas un faux ?

- Bien sûr, Metthios, si vous remettez tout en cause, nous n'irons nulle part, pourquoi douter d'un système qui nous sert depuis des millénaires ?

- Qui nous trompe peut-être aussi depuis des millénaires !

Le même homme qui était intervenu tout à l'heure reprend la parole.

- Vous voulez repartir de zéro peut-être ?

Goriodon répond avant Metthios :

- Avant de sombrer dans le catasptrophisme, pourrions-nous considérer dans un premier temps que ce qui a valu la stabilité de notre système reste toujours solide ? S'il s'avère que nous ne pouvons plus avoir confiance dans les artificiels, ce que je n'ose pas imaginer, nous devrons alors agir en conséquence.

Le Congrès semble d'accord, mais Metthios proteste :

- Et si tout ceci ne sont que les signes d'un coup d'État, peut-être demain ne pourra-t-on plus réagir ?!

Toujours le même homme qui prend la défense de Goriodon.

- Un coup d'état ? Que voulez-vous dire ?

- Imaginons que Goriodon ait conspiré avec les planètes