page 132 le patriarche 133

- Non pas n'importe quoi ! Tu ne peux pas comprendre que tu m'as menti, tu m'as trompé, je croyais que c'était vrai mais ça ne l'était pas !

- Mais c'est pareil ! Toi même tu croyais que c'était vrai, est-ce que tu as agis différemment ? Non, justement, tu as fait exactement la même chose que si ce n'était pas un virtuel !

- Mais pas toi, toi tu le savais, toi tu savais que tu pouvais tout couper si jamais ça dérapait, toi tu savais que tu ne risquais rien !

- C'est faux ! Je n'aurai pas agi différemment dans la réalité, pour les avis c'est pareil, et si j'avais fait ça avec une mauvaise intention, tu l'aurais su, un jour ou l'autre, quand tu aurais eu un bracelet toi-aussi. Par contre m'ignorer comme tu l'as fait, oui, c'est un manque de respect !

- Mais non ! Je te respecte bon sang ! C'est parce que par mégarde je suis trop préoccupé par le fait que je ne sais toujours pas si je vais revoir Naoma avant plusieurs semaines, pas plus si je vais pouvoir retourner chez moi, ou quand je pourrai enfin librement partir à la recherche d'indices que je te manque de respect ? Oui désolé je ne pense pas à toi en permanence. Si ça c'est te manquer de respect et bien soit ! Mais... Je...

Elle a peut-être raison, après tout, pour son virtuel, peut-être que c'est moins factice que je ne le pense... Elle reste silencieuse, je continue :

- Je te respecte Pénoplée, vraiment, et je te suis extrêmement reconnaissant pour tout ce que tu as fait pour moi. Et pour le virtuel, je... Je pense que je ne le considère pas à sa juste valeur parce que chez moi ce qui y ressemble c'est jouer, c'est très différent de la réalité... Pourquoi tu l'as fait, alors, si tu n'avais pas peur, ou pas de mauvaise intention, et pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Elle est toujours très énervée :

- Parce que ! Parce que je voulais encore te faire une farce, avec ce faux coup de téléphone, en fait je l'avais déjà eu avant, et puis tu t'es rapproché, et puis... Et puis j'ai oublié qu'on était en

virtuel, enfin, je... C'est pareil pour moi, mince !

- Je suis désolé... Je tiens beaucoup à toi tu sais, et je ça me fait très plaisir que nous soyons devenu proches.

- Pourtant tu préfères encore dormir loin de moi.

- Tu sais très bien que ce n'est pas vrai, que...

- Comment pourrai-je le savoir, tu ne me dis rien.

Elle exagère, elle fait son caprice ou quoi, c'est elle qui est toujours à l'autre bout de la Galaxie la plupart du temps !

- Mince mais toi aussi tu...

Hum... Restons diplomate :

- Mais... Tu pouvais demander aussi, ça m'aurait fait très plaisir de passer cette nuit en te serrant dans mes bras. Mais j'ai tellement de choses à quoi penser, je suis tellement perdu.

- J'ai l'impression que tu n'es pas si proche de moi.

C'est du délire ! C'est exactement l'inverse ! Bon... On réglera ça plus tard :

- Pénoplée, je suis perdu dans un monde que je ne connais pas, sans savoir pourquoi ni comment, sans savoir si je vais rester là et combien de temps. Tu ne peux pas me reprocher de ne pas tomber follement amoureux de toi en cinq minutes !... Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ?

- Ici ?

- Oui.

Elle réfléchis un instant, surprise.

- Et bien, euh, si ça ne te dérange pas, j'aimerais plutôt que tu fasses ça chez moi. Pas que je ne veuille pas dire aux autres que je sors avec toi, mais juste que je préfère de pas trop l'exposer à